améliorer son style
Écriture de roman : comment améliorer son style ?
8 janvier 2025
aider votre ado à écrire en anglais

Vous vous demandez comment aider votre ado à écrire en anglais ? Votre ado est créatif et/ou aime déjà écrire des textes de fiction en français ? Dans cet article, je vous propose des astuces pour accompagner votre ado dans l’écriture de textes de fiction en anglais afin de l’aider à progresser de façon plus ludique.

Avant d’être formatrice en écriture créative, j’ai fait des études de traduction de l’anglais et de l’allemand vers le français et j’ai exercé comme traductrice pendant plusieurs années. En plus d’être passionnée par l’écriture, j’adore aussi les langues étrangères et j’ai suivi des formations en écriture de fiction via des écoles et universités anglo-saxonnes. Quand on m’a demandé l’an dernier si j’accepterais d’accompagner une ado qui voulait écrire de la fiction en anglais afin qu’elle puisse progresser dans cette langue, j’étais ravie de me lancer dans ce nouveau type de coaching. Cet article s’appuie donc sur ma propre expérience et sur ce qui m’a aidée à écrire en anglais, mais aussi sur ces coachings.

Sans plus tarder, voici neuf astuces pour aider votre ado à écrire de la fiction en anglais.

1)  Inciter votre ado à regarder des films et à lire en anglais

Si la grammaire et le vocabulaire appris à l’école peuvent servir de base, pour continuer à progresser en anglais, il me semble indispensable d’en écouter et d’en lire le plus possible. Pour cela, n’hésitez pas à proposer à votre ado de relire des livres qu’il ou elle aime beaucoup ou de revoir ses films préférés. Il sera plus facile de commencer avec un contenu qu’il connaît bien pour apprendre du vocabulaire. Mais il y a bien d’autres manières de lire ou d’écouter de l’anglais, par exemple en regardant des vidéos YouTube, en jouant à des jeux vidéo, etc.

Lorsqu’on veut écrire de la fiction en anglais, il me semble important de lire des romans pour se familiariser avec le vocabulaire utilisé dans les livres (le vocabulaire anglais étant très riche). Si votre ado n’aime pas lire, cela ne doit toutefois pas le freiner.

Pour trouver plus d’idées pour progresser en anglais, n’hésitez pas à lire l’article Ma méthode pour apprendre les langues étrangères dans lequel je partage mes petites astuces (peut-être un peu étranges) pour m’améliorer dans une langue étrangère.

Je voudrais toutefois ajouter qu’on n’a pas besoin d’énormément de vocabulaire pour commencer à écrire dans une langue étrangère. Lors de mon séjour Erasmus en Suède, il y avait un « examen » pour être classé dans le groupe de niveau adapté pour le cours de suédois. Il y avait des débutants et des personnes qui avaient déjà étudié le suédois pendant plusieurs années. L’examen consistait à écrire un petit texte en suédois, ce que j’ai fait, et pourtant, si je prenais des cours depuis un moment, j’étais encore débutante.

2)  Proposer de travailler sur un sujet motivant

C’est évident, mais je voulais quand même en parler brièvement : mieux vaut proposer à votre ado de travailler sur un thème qu’il adore et qui va le motiver. Les exercices d’expression écrite proposés à l’école ne vont pas forcément correspondre à ses passions. Mais s’il ou elle s’intéresse à un sujet en particulier, il ne faut pas hésiter à l’utiliser dans le cadre de ce texte de fiction.

D’autre part, s’il s’agit d’un projet de nouvelle (voire de roman !), il faut vraiment que l’idée choisie puisse retenir son attention sur le long terme. Il ne faut pas courir après l’idée parfaite, mais elle doit le motiver suffisamment.

3)  Ne pas tout traduire du français vers l’anglais dans sa tête

L’erreur que l’on peut commettre lorsqu’on tente d’écrire dans une langue étrangère est de penser d’abord en français, puis de tenter de tout traduire en anglais. Or cela ne « sonnera » pas comme de l’anglais, mais comme une traduction littérale. Il est donc préférable de s’entraîner petit à petit à penser les phrases directement en anglais, même s’il peut au départ être frustrant de manquer de vocabulaire pour les construire.

4)  Penser à reformuler les phrases en fonction du vocabulaire qu’on connaît

Cela m’amène à ce point : il ne faut pas hésiter à utiliser le vocabulaire qu’on connaît déjà pour construire ses phrases. Parfois, on peut bloquer sur un mot donné alors qu’il suffirait de reformuler la phrase pour utiliser du vocabulaire qu’on connaît déjà. Cela permet de se rendre compte qu’on est capable de dire plus de choses que ce que l’on pensait.

5)  Ne pas utiliser de traductions littérales ou les premières traductions venues

À l’époque où j’apprenais l’anglais à l’école, on devait souvent apprendre des listes de vocabulaire avec le mot en français et la traduction en anglais, ce qui pouvait pousser à croire qu’un mot est toujours égal à un autre. Or les mots ont plusieurs sens. C’est pour cela que lorsque votre ado fait des recherches dans un dictionnaire en ligne (et particulièrement sur Google), il faut lui rappeler de ne pas prendre la première traduction venue, mais de vérifier le sens. Il arrive en effet que Google ne donne qu’une seule traduction, sans préciser le sens dans lequel on l’utilise. Lorsque j’étais traductrice, j’utilisais beaucoup le site Wordreference pour l’anglais.

D’autre part, il faut faire attention aux traductions trop littérales, par exemple aux traductions d’expressions. Les expressions ne sont pas les mêmes d’une langue à l’autre et il faudra donc chercher un équivalent.

Enfin, j’ai remarqué avec mon groupe de critique qu’en tant que francophone, on a tendance à choisir des mots anglais d’origine latine. Or les autres écrivains américains de mon groupe m’ont fait remarquer que certains de ces mots d’origine latine étaient plus soutenus et moins utilisés que leurs équivalents. Selon à qui on s’adresse (par exemple, si c’est du Young Adult), il faudra donc tenter d’utiliser si possible le vocabulaire approprié.

6)  Travailler les descriptions (souvent plus difficiles à écrire)

J’ai constaté que les descriptions étaient souvent absentes chez les écrivains débutants, or elles sont importantes dans un texte de fiction pour immerger le lecteur. Il peut d’ailleurs être plus difficile d’ajouter des descriptions dans un langue étrangère qu’on ne maîtrise pas suffisamment. N’hésitez pas à demander à votre ado d’ajouter des descriptions ou proposez-lui directement un exercice créatif qui vise à décrire un lieu réel ou imaginaire afin de le faire progresser.

7)  Adapter la ponctuation et la typographie à la langue étrangère (et à la région)

En règle générale, que ce soit en français ou en anglais, j’ai constaté que les ados ne faisaient pas forcément attention à la typographie et à l’usage de la ponctuation et qu’ils ne pensaient généralement pas que la ponctuation utilisée n’était pas la même d’une langue à l’autre. Les dialogues ne sont pas présentés de la même façon en anglais et en français. Vous trouverez de nombreux sites qui expliquent comment présenter les dialogues en anglais. D’autre part, définissez l’anglais à utiliser (par exemple anglais britannique ou américain), car là encore les guillemets utilisés pour les dialogues ne sont pas exactement les mêmes (le vocabulaire non plus).

8)  Ne pas hésiter à s’aider d’Internet pour travailler les règles de grammaire et le vocabulaire

L’écriture de fiction permettant de travailler son anglais de façon plus ludique, on peut en profiter pour vérifier les points de grammaire qui n’ont pas encore été intégrés et chercher des sites qui les expliquent afin de ne plus commettre ces fautes. Cela permet de travailler la grammaire et d’apprendre du vocabulaire de façon moins rébarbative. Ainsi, au lieu d’apprendre la grammaire seule, on l’apprend pour réussir à écrire son histoire !

Cela peut par exemple permettre de travailler l’utilisation des temps en anglais. Si on se trompe de temps, on peut créer des incohérences dans son récit et le rendre confus.

Idem pour le vocabulaire, il ne faut pas hésiter à faire des recherches sur des dictionnaires en ligne, mais aussi sur Google pour voir comment ce vocabulaire est utilisé.

9)  Bien se relire pour corriger, quitte à ne corriger qu’un type de faute à la fois

Les lecteurs auront du mal à se concentrer sur le sens du texte s’il est truffé de fautes. Alors pour bien corriger son texte, on peut commencer par le contenu (les personnages, l’intrigue, etc.), puis finir par les fautes d’orthographe et de grammaire. Il ne faut pas hésiter à relire son texte de nombreuses fois. Concernant l’orthographe est la grammaire, si vous constatez que les fautes sont très nombreuses et que certains types de fautes reviennent dans chaque texte, vous pouvez proposer à votre ado de lister ces types de fautes et de relire son texte pour corriger un type de faute à la fois (par exemple, vérifier si les singuliers et pluriels sont bien utilisés, vérifier l’utilisation des temps, vérifier la présence du « s » à la troisième personne au présent, etc.). Cela permet de ne pas s’éparpiller.

J’espère que ces quelques conseils vous aideront à motiver votre ado à travailler son anglais. Si vous recherchez un accompagnement pour écrire de la fiction en anglais, je propose actuellement des coachings personnalisés qui permettront à votre ado d’améliorer ses textes de fiction tout en travaillant son anglais. N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus.

Happy writing!

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