Le conflit doit avoir un lien avec les objectifs du personnage, sinon le lecteur ne s’y intéressera pas. C’est parce que le personnage veut quelque chose qu’il n’arrive pas à avoir que le lecteur est poussé à suivre son aventure. Le conflit est donc lié à l’intrigue. Dans un roman, les conflits sont évidemment multiples. Vous allez avoir des conflits et des “sous-conflits”.
Reprenons l’exemple de Scrat. Son histoire peut continuer inlassablement car à chaque fois qu’il parvient à attraper le gland, il le perd de nouveau. Tant qu’il ne l’a pas définitivement récupéré, l’histoire peut continuer.
Au début de l’histoire, on établit le conflit principal et les autres conflits, puis on les amplifie progressivement avant de résoudre tous ces problèmes à la fin du récit. On établit un conflit principal entre le protagoniste et l’antagoniste. Par exemple, dans De sang et de rage de Tomi Adeyemi, Zélie veut ramener la magie de son peuple que le roi a fait disparaître pour asservir le peuple de Zélie. Dans Ready Player One d’Ernest Cline, Wade joue la course contre la montre pour retrouver l’œuf caché dans l’OASIS qui lui permettrait de vivre une vie meilleure, alors que Nolan Sorento et IOI veulent le récupérer pour faire du profit avec l’OASIS.
En outre, il est important d’établir clairement les enjeux. Que perd le personnage s’il échoue ? Pour intéresser le lecteur, pensez à rendre cet enjeu personnel. Les conflits et enjeux doivent être spécifiques : c’est-à-dire qu’ils doivent directement toucher le personnage. Il ne s’agit pas forcément du sort du monde ! Par exemple, dans le tome 2 d’Harry Potter, il risque de perdre ses amis, mais il risque aussi de devoir retourner chez les Dursley si l’école ferme. Cela le touche. Dans Ready Player One, si IOI récupère l’œuf avant Wade, ce dernier ne pourra jamais avoir une vie meilleure en devenant le PDG de l’OASIS, mais il risque aussi de perdre l’OASIS telle qu’il la connaît, ce lieu qui lui permet d’oublier les difficultés de son époque.