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Trop de personnages

Vous avez commencé à écrire avec quelques personnages en tête, mais la liste ne cesse de s’allonger au fil des rebondissements ? Il est peut-être temps de vous demander si vous n’avez pas créé trop de personnages pour votre roman. Mais qu’entend-on par trop de personnages ? Malheureusement, il n’existe pas de réponse précise à cette question et cela dépend entièrement de vous et de votre roman (genre, tranche d’âge, etc.). Toutefois, un nombre de personnages trop important peut avoir des effets néfastes. Voici les risques :

Embrouiller le lecteur

Si vous créez trop de personnages, le lecteur aura du mal à retenir les noms et à les associer à une personnalité ainsi qu’à une description physique. Il ne saura jamais de qui il s’agit, ce qui risque de nuire à sa compréhension de l’intrigue. C’est d’autant plus le cas si vous vous mettez à donner des noms à tous les personnages, y compris aux personnages mineurs qui font office de figurants. En donnant un nom à ces personnages, vous faites croire à votre lecteur qu’ils vont jouer une place importante dans l’histoire.

Nuire à la caractérisation

Plus vous aurez de personnages, moins vous aurez de « place » pour chacun d’eux. Par conséquent, vous aurez beaucoup de mal à créer des personnages en trois dimensions mémorables, ce qui contribuera à la confusion du lecteur. En effet, il faut un certain temps pour mettre en place la personnalité, les motivations, l’histoire d’un personnage, etc. Les personnages sont pourtant censés porter l’intrigue et vos lecteurs cherchent avant tout des personnages forts. La caractérisation est donc primordiale.

Allonger le roman

Plus vous ajoutez de personnages, plus votre roman risque de s’allonger, en tout cas si vous les caractérisez tous suffisamment. Selon le genre et le public que vous visez (adultes, jeunes adultes, préados), il peut donc être nécessaire de réduire le nombre de personnages.

Lors de la correction de votre manuscrit, demandez-vous donc si tous les personnages sont bien utiles à votre intrigue et s’ils ont un rôle à jouer pour le climax/la fin de votre histoire ou s’ils sont uniquement là de manière passagère. Pour obtenir un nombre de personnages approprié pour votre roman, la meilleure solution reste de faire lire votre manuscrit à votre groupe de critique et à vos bêta-lecteurs et de prendre en compte leurs commentaires.

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4 Comments

  1. Arnaud dit :

    Coucou ! Je viens de découvrir l’article qui m’a interpellé ^^
    Je suis mitigé :/
    C’est vrai, avec beaucoup de personnages – si on les gère mal – le lecteur (et même l’auteur) risque de s’embrouiller.
    Mais pour le reste, je ne suis pas vraiment d’accord. Chaque personnage, même s’il y en a beaucoup, mérite d’être approfondi, d’avoir au moins: prénom, nom et histoire. Ça ne va pas juste allonger le récit, mais surtout l’enrichir, montrer un univers vaste, peuplé et dynamique 🙂 Qui sait, peut être que celui qui n’était qu’un “décor” au début s’avérera être la clé du dénouement final ?
    Et tampis si les éditeurs n’aiment pas, ils passent souvent à côté de pépites et ne sont pas une référence absolue ^^
    Après ouais, si l’auteur n’arrive pas à gérer ses propres personnages, le mieux pour s’y retrouver sera sûrement d’en enlever… snif.

    • Bienvenue sur le blog et merci pour ce débat !
      Chaque roman est différent concernant le nombre de personnages, mais il faut que l’auteur parvienne à rendre ces personnages mémorables. Par exemple, dans Harry Potter, chaque personnage a une particularité qui fait qu’on se souvient facilement de lui. Hero at the Fall, le roman sur la photo (et troisième tome de la série Rebel of the Sands), était pour moi beaucoup moins clair. J’avais parfois du mal à me souvenir du rôle de chacun.
      Concernant les figurants, je parle uniquement de personnages qui font partie du décor, comme dans un film. A-t-on besoin de connaître le nom du garde qui empêche un personnage de passer si celui-ci ne réapparaît jamais par la suite ? Je ne pense pas. C’est à l’auteur de savoir si ce personnage figurant va avoir ou non une importance plus tard. S’il en a une, il n’est plus un figurant, mais un personnage secondaire. Bien sûr, on peut ponctuellement nommer un figurant pour rendre le monde plus réaliste si cela semble nécessaire. Aucune règle n’est stricte en écriture. Je connais une personne qui nommait systématiquement les personnages figurants qui n’apparaissaient qu’une ou deux fois alors que son roman contenait déjà un nombre important de personnages secondaires. Il était très difficile de suivre.

      • Arnaud dit :

        Merci ! ^^
        J’avais justement Harry Potter en tête, avec son nombre important de personnages et pourtant le fait qu’on s’y retrouve facilement, même si plein, plein de persos sont nommés, même juste des passants (ou juste dans les journaux, sans vraiment les voir en vrai).
        Mais justement, les nommer peut permettre de faire des clins d’œils plus tard, voire des p’tis easter eggs pour les lecteurs les plus attentifs.
        La phrase que je relève est “Aucune règle n’est stricte en écriture”, je suis totalement d’accord ! Car après tout, c’est l’auteur qui est maître de sa plume, et c’est à lui de faire ses choix, puis, surtout, de les assumer ! ^^
        Je m’écarte du sujet, mais il me semble qu’un auteur avait prévu dans son livre une marge spéciale pour le lecteur, afin qu’il prenne des notes: il avait volontairement fait un récit complexe pour amener le lecteur à se creuser les méninges au fil de la lecture. Tout dépend donc du public visé, des envies et du but fixé par l’auteur 🙂
        En prenant du recul, il devient évident que, pour un récit fait pour ne pas se prendre la tête ni passer des heures à la lecture et à la découverte d’un nouveau monde, l’auteur ne va pas insérer 36 000 persos et lieux différents.

        • Désolée pour cette réponse tardive. Laisser une marge pour le lecteur semble intéressant !
          Concernant le nombre de personnages, je pense que le mieux est de faire lire son manuscrit à plusieurs personnes pour vérifier si les lecteurs se souviennent de tous les personnages. Si ce n’est pas le cas, il faut apporter des modifications. Un lecteur perdu est un lecteur qui peut potentiellement refermer le livre définitivement. Je mettrai prochainement un autre article en ligne sur le sujet.

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