Neuf techniques pour écrire régulièrement
1 février 2018
Groupe de critique : mode d’emploi
21 février 2018
Lorsque le moment est venu de planifier et d’écrire un roman, tous les écrivains sont différents. Certains ont tendance à tout prévoir dans les moindres détails avant de se lancer dans leur premier brouillon, alors que d’autres n’ont qu’une vague idée quand ils rédigent leurs premières pages. Ils découvrent ainsi l’histoire au fil des mots. George R. R. Martin, auteur américain de romans de Fantasy, parlait de deux catégories d’écrivains dans ses cours : les jardiniers et les architectes (je ne sais pas si ces termes viennent de lui).
Les écrivains de type « jardinier »
Le « jardinier » ne prépare pas de plan de son roman avant de commencer à écrire. Il n’a en général qu’une vague idée de l’histoire, quelques bribes avec des personnages, des dialogues ou des scènes en particulier. Il peut avoir une idée de la fin, mais pas toujours. Son premier brouillon ne révèle souvent pas l’histoire définitive. Il faudra beaucoup de travail de réécriture par la suite pour terminer le roman, comme un jardinier qui laisse ses plants pousser avant de les tailler. Et ce type d’écrivain créera peut-être aussi un plan après le premier brouillon.
Si le jardinier essaie de planifier son roman avant d’écrire, il s’ennuie et ne termine jamais son projet. Pour avancer, il a besoin de découvrir l’histoire comme le lecteur.
Les écrivains de type « architecte »
L’architecte, quant à lui, prévoit tout avant de rédiger son premier brouillon. Il a besoin de connaître toutes les étapes de l’intrigue en détail ainsi que ses personnages. Il connaît donc déjà leur évolution au cours du récit ainsi que leur personnalité. Certains utilisent des cartes pour classer leurs scènes, d’autres rédigent un synopsis ultra détaillé de 30, 40 voire 60 pages. Ils peuvent également utiliser un fichier Excel pour décrire l’avancée de l’histoire par chapitre et par scène. Ce type d’écrivain ne peut pas passer outre cette étape sans quoi il ne parviendrait pas à écrire son roman, comme un architecte qui ne dessinerait pas les plans avant de construire un bâtiment obtiendrait un édifice susceptible de s’écrouler. Toutefois, rien ne l’empêche de réajuster son plan s’il a de nouvelles idées en cours de route.
Contrairement au jardinier, l’écrivain de type « architecte » obtient un premier brouillon relativement « propre ». Il doit encore apporter de nombreuses corrections, mais il a moins souvent besoin de réécrire des passages entiers.
Les écrivains « mixtes »
Le jardinier et l’architecte sont évidemment deux catégories arbitraires, et les écrivains ne tombent pas forcément dans l’une ou l’autre. Certains sont incapables de suivre un plan détaillé ou au contraire d’écrire sans le moindre plan, mais utilisent un mélange des deux approches. Il est par exemple possible de prévoir un synopsis très court et de combler les vides entre chaque point d’intrigue dans le premier brouillon. D’autres écrivains utilisent un plan très détaillé, mais ont besoin de découvrir progressivement la personnalité de leurs personnages.
Alors que certains effectuent le travail en amont, d’autres prévoient un plan après leur premier jet. Bien que chaque projet soit différent, pour trouver l’approche qui vous convient le mieux, n’hésitez pas à expérimenter.
Et vous, êtes-vous plutôt « jardinier » ou « architecte » ?
