coaching littéraire
Choisir le coaching littéraire pour m’accompagner dans l’écriture de mon roman
24 février 2021
outils pour écrire un roman
Neuf outils pour écrire un roman / Nine Tools for Writers
25 mai 2021
écrire un roman en anglais

Note: You’ll find the English version below the French version.

Vous avez envie d’écrire un roman en anglais ? Dans cet article, je vais vous donner quelques conseils pour écrire un livre en anglais. Si vous me suivez depuis un moment, vous ne le savez peut-être pas, car je parle très rarement de mes manuscrits, mais j’écris moi-même en anglais depuis plusieurs années. J’ai régulièrement l’occasion d’échanger mes textes avec mon groupe de critique anglophone et j’ai eu la chance de pouvoir faire critiquer mes textes par des auteurs et agents littéraires américains à plusieurs reprises. Les conseils que vous trouverez ci-dessous sont donc basés sur ma propre expérience.

Mais avant cela, nous allons voir si écrire un roman en anglais est le bon choix pour vous.

1)   Pourquoi choisir d’écrire un roman en anglais ?

Avant toute chose : pourquoi voulez-vous écrire en anglais ? Le nombre de lecteurs potentiel et le montant de l’à-valoir de certains auteurs américains peuvent faire briller les yeux, mais publier sur le marché anglo-saxon est loin d’être facile.

À la date de publication de cet article, nous sommes en pleine crise sanitaire et le marché anglo-saxon est sûrement encore plus compliqué qu’avant. Certains recommandent même d’attendre avant d’envoyer son manuscrit à un agent littéraire (dans les pays anglo-saxons, on envoie rarement son manuscrit directement à une maison d’édition, la plupart du temps, il faut passer par un agent).

Depuis un certain temps, on entend par exemple dire que le marché du Young Adult est de plus en plus saturé, qu’il est plus difficile de se faire publier et que les à-valoir sont à la baisse.

De plus, le marché anglo-saxon est ultra professionnalisé. Les écrivains se forment beaucoup pour sortir du lot et la concurrence est rude.

Il faut attendre en espérant trouver un agent, puis attendre de nouveau pour trouver une maison d’édition, puisqu’avoir un agent littéraire ne garantit même pas d’être publié.

Je suis en train de vous dresser un tableau assez noir, mais j’aime beaucoup écrire pour le marché américain. Si j’écris en anglais, c’est avant tout parce que j’aime cette langue et que j’apprécie de l’utiliser pour écrire de la Fantasy. Je trouve que l’anglais m’offre plus de possibilités pour la création de mots dans un univers imaginaire. Je lis aussi beaucoup en anglais.

Demandez-vous donc ce qui vous pousse à écrire dans cette langue. On ne devient évidemment pas auteur de best-sellers parce qu’on écrit en anglais !

2)   Puis-je écrire un roman en anglais ?

Je vous recommande de tenter d’écrire un texte et de voir si l’anglais vous vient facilement ou si vous avez besoin d’ouvrir le dictionnaire pour chaque mot. Vous n’avez évidemment pas besoin d’avoir un anglais « littéraire » impeccable quand vous débutez, mais il vous sera très difficile d’écrire un roman dans un anglais correct si vous devez traduire toutes les phrases qui vous viennent à l’esprit du français à l’anglais.

Vous risquez de vous retrouver avec des formulations calquées du français et qui ne fonctionnent pas en anglais. De plus, l’utilisation d’un dictionnaire, même si elle est utile quand on sait un peu mieux comment l’utiliser et qu’on maîtrise suffisamment l’anglais, peut vous induire en erreur, car un mot n’équivaut pas à un seul autre, quand on passe d’une langue A à une langue B. Il y a souvent plusieurs sens.

Si l’anglais ne vous vient pas facilement, je vous conseille de continuer à écrire en français pour le moment et de travailler votre anglais en parallèle. Vous trouverez mes méthodes pour apprendre l’anglais dans l’article Ma méthode pour apprendre les langues étrangères.

3)   Écrire un roman en anglais : lisez beaucoup !

Cela va de soi : si vous voulez écrire de façon vraiment « professionnelle », il est important de lire beaucoup. Vous mémoriserez ainsi les formulations utilisées en anglais afin de les réutiliser dans vos propres textes, d’autant plus que l’anglais a un vocabulaire très riche.

De plus, lire des romans en anglais vous permet d’étudier le marché actuel. Vous en aurez notamment besoin pour trouver ce que les anglo-saxons appellent des « comp titles », c’est-à-dire des œuvres qui s’apparentent à ce que vous avez écrit. Les agents littéraires demandent souvent que vous l’indiquiez lorsque vous leur demandez de vous représenter, car ils veulent savoir s’il y a une place sur le marché pour votre livre, et donc s’il va pouvoir se vendre et trouver des lecteurs.

4)   Écrire régulièrement

Avoir une prose agréable à lire, quelle que soit la langue dans laquelle vous écrivez, ça s’apprend et ça demande de la pratique. Plus vous écrirez et plus vous progresserez.

Ne vous arrêtez pas à la première nouvelle ou au premier roman si vous n’êtes pas satisfait(e) ! Personnellement, j’en suis au troisième manuscrit et je continue à travailler mon anglais. J’apprends en permanence.

Si vous avez du mal à écrire régulièrement, vous trouverez quelques conseils dans l’article Neuf techniques pour écrire régulièrement.

Et souvenez-vous qu’écrire, c’est réécrire. Si votre prose n’est pas agréable dans le premier jet, vous pourrez la retravailler ensuite. C’est normal.

5)   Écrire un roman en anglais : formez-vous à l’écriture de fiction !

Comme je le disais plus haut, le marché anglo-saxon est très professionnalisé. On trouve des conférences pour écrivains un peu partout (je vous recommande WriteOnCon, une conférence en ligne), des cours d’écriture créative dans des écoles privées, des MFA dans les universités (pour se former à l’écriture créative), de très nombreux ouvrages et des conseils un peu partout sur le Web.

Les écrivains anglo-saxons ont l’habitude de se former depuis longtemps, alors que c’est beaucoup plus récent en France.

Alors si vous voulez écrire en anglais, je ne peux que vous recommander de vous former, même s’il n’est bien sûr pas obligatoire de se former pour écrire un roman. Personnellement, avant de devenir moi-même formatrice en écriture créative, j’ai suivi plusieurs formations via l’Université d’Oxford, Gotham Writers Workshop (New York) et l’Université de Californie Los Angeles. Vous pouvez découvrir les formations que je propose ici.

6)   Trouver un groupe de critique

Si vous me suivez depuis un moment, vous savez à quel point j’aime les groupes de critique. J’en ai parlé dans plusieurs articles et même récemment dans mon tout premier épisode de podcast réservé aux abonnés à ma Newsletter. J’ai même proposé un événement sur mon compte Instagram il y a quelques temps pour vous aider à trouver un groupe de critique et des bêta-lecteurs. N’hésitez pas à me suivre si cela vous intéresse, car je compte en proposer d’autres !

Pour résumer ce que c’est, il s’agit d’un groupe d’écrivains qui décident de s’échanger leurs manuscrits pour obtenir des avis objectifs et pouvoir retravailler leurs textes ensuite.

Quand vous écrivez dans une langue qui n’est pas votre langue maternelle, un groupe de critique devient encore plus important. Ces écrivains pourront pointer du doigt les endroits où vous faites des fautes, où les formulations ne sont pas correctes ou sont maladroites. Cela vous permettra de vous améliorer.

De plus, il peut y avoir quelques différences culturelles qui font qu’un américain peut ne pas bien comprendre ce que vous écrivez. Votre groupe de critique pourra aussi vous indiquer cela.

Pour ma part, mon groupe de critique est essentiel. J’ai beaucoup appris en recevant des commentaires et en critiquant leurs textes également.

Vous trouverez plus d’informations sur les groupes de critique et les bêta-lecteurs dans les articles suivants :

Groupe de critique : mode d’emploi

Sept raisons de faire partie d’un groupe de critique

Processus : la critique du manuscrit de M. W. Kelly

Groupe de critique et bêta-lecteurs : les différences

Cinq manières de trouver des bêta-lecteurs

Les questions à poser aux bêta-lecteurs

Écrire un roman en anglais, c’est une décision à prendre et ça demande du travail quand on n’est pas parfaitement bilingue au départ, mais c’est faisable !

Et vous, c’est une idée qui vous tente ?

Obtenez des conseils d’écriture en vous abonnant à la Newsletter

Midgard’s Writers midgardswriters MW

exercices d'écriture créative

***

English version:

You’d like to write a book in a foreign language? In this blog post, I’ll share a few tips to help you write a book in a foreign language. You may not know it, since I seldom talk about what I’m writing, but I’ve been writing novels in English for a few years, even though I’m French. I’ve been sharing my manuscripts with my critique partners for years and I’ve been lucky enough to receive feedback from published authors and literary agents on several occasions. The tips you’ll find in this blog post are based on my own experience.

But let’s start with another question: is writing a book in a foreign language the right choice for you?

1)   Is writing a book in a foreign language the right choice?

Start by asking yourself this question: why do you want to write a book in a foreign language?

If I write books in English even though it’s not my mother tongue, it’s first and foremost because I love the language.

I know that there’s a big audience in the US and that advances are much bigger than in France, but it’s not my reason for writing a book in English, because I’m also aware there’s a lot of competition, the market for YA is starting to get saturated, and I have to find an agent before I get published (which is not the case in France, typically, we don’t have literary agents, only publishing houses).

But I love the language and I like how easy it is to make up words, which is important since I write fantasy. Besides, I read a lot of books in English, so it was the right choice for me.

So, ask yourself why you want to write a book in a foreign language first!

2)   Can I write a book in a foreign language?

I recommend trying to write a short text to find out whether the language comes to you naturally or if you need to check the dictionary to find every single word in your sentence. Your prose doesn’t need to be perfect when you start writing in a foreign language, but writing a book is going to be really difficult if you have to translate every single sentence that comes to your mind from your mother tongue into a foreign language.

Your sentences might feel like they were written by a non-native speaker, and they might not work at all. Moreover, using a dictionary, even if it’s useful when you know how to use one and that you have a good grasp of the language, can be misleading because a word in language A doesn’t always equal a given word in language B. There are often several meanings.

If the language doesn’t come to you naturally, I recommend writing in your mother tongue for now and practicing more. You’ll find my methods to learn a foreign language in this blog post.

3)   Writing a novel in a foreign language: read a lot!

It goes without saying: if you want your writing to sound professional, you need to read a lot. It will help you remember ways of expressing things in a foreign language so that you can use the same structures in your own writing.

Moreover, reading a lot of books helps you learn more about the market and find comp titles.

4)   Writing regularly

To write better (no matter which language you choose), you need practice. You’ll get better if you write a lot.

Don’t stop once you’ve written a short story or a novel and you’re not satisfied. I’m currently working on my third manuscript and every time I write a new manuscript, I get better at it. I’m constantly learning.

Also, remember that writing is rewriting. If your prose isn’t great in your first draft, you can work on it in the next drafts. It’s okay.

5)   Learn how to write a book

Since the market is so competitive in the US and in the UK, I’m constantly trying to learn new techniques to write better books. I enrolled for courses at Oxford University, Gotham Writers Workshop and UCLA, and I attend WriteOnCon (an online conference for kidlit writers) each year.

You don’t have to learn how to write a novel to be able to write one, but I think it’s very helpful.

6)   Finding critique partners

I love critique groups. If you’ve never heard of them, critique partners are writers who share their manuscripts to get objective feedback. It helps them revise their manuscripts.

When you write in a language that’s not your mother tongue, critique partners are even more important. Your critique partners will be able to tell you when your sentences sound weird, when they’re not grammatically correct, or when you use the wrong word. It will help you write better.

Moreover, there might be some cultural differences, and your readers might misunderstand something. Your critique partners will help you with that as well.

My critique partners are so important. I’ve learned a lot thanks to their feedback (and by critiquing their manuscripts as well).

Writing a novel in a foreign language is something you have to think about before making a decision, and it requires a lot of work when you’re not bilingual, but you can do it!

2 Comments

  1. Ekiri Roger dit :

    Merci pour vos conseils de conduite sur l’écriture d’un en langue étrangère

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.